Structure oh ma structure ...

C'est bien la peine d'être IDMC si c'est pour récupérer des outils de com du XXème siècle.

C'est bien la peine d'être IDMC si c'est pour toujours regretter les services généraux de "quand j'étais salariée".

C'est bien la peine d'être IDMC si c'est pour vérifier trois fois si mon mail est bien parti.

Bref, vous l'aurez compris, mon mail est encore en panne.

Comme si toutes les Impératrices, du marketing et de la com ou pas, devaient connaitre le tragique.

J'aime me croire plutôt bon public. Et oui : j'aime rire.

Une (pas si) jeune créatrice d'entreprise est positive, de bonne humeur, et entousiaste. Chacun le sait. La preuve :

En revanche, je reste sans voix face à l'humour des comptables. "Speechless", pour les fluides en anglais.

Mon expert comptable est dans un open space très chic. Trop chic à mon goût. S'ils pouvaient faire des économies sur les frais généraux, ça arrangerait tout le monde à mon sens.

Et me voilà en plein entretien, à évoquer un changement de statuts pour l'entreprise. Sérieux donc. Et je demande, très professsionnelle, comme d'habitude : " Vous prenez en charge ce changement de statuts ?" Et là, immense éclat de rire de tout l'open space.

...

Bon, je me reprends, souris poliment, et mon expert comptable, des larmes dans les yeux me dit : "Vous pensiez demander cela à un comptable ?" Et re, éclat de rire général.

...

Aucune explication à vous donner. Aucune. En réalité, ça me préoccupe. Alors je partage cela avec vous. Pour que chacun réalise que (pas si) jeune créateur d'entreprise, c'est pas rose tous les jours.

Bien contente de ne pas avoir d'expert comptable dans MON open space à moi...

PS : Merci à Stef pour les droits photo.

Qu'on ne se trompe pas, j'adore mes étudiants.

Pour une (pas si) jeune créatrice d'entreprise, spécialisée en communication, c'est vraiment un formidable laboratoire. J'apprends à comprendre cette cible de 18-25 ans, une occasion unique d'approcher cette fameuse génération Y.

Et donc, à la question : "citez un des 10 sites les plus puissants en terme de visiteurs uniques", celle-ci me répond :

"les chats".

Sans doute parce que le mot clé CHAT est celui le plus utilisé sur les moteurs de recherche des plateformes vidéo...

Il semblerait donc que cette génération n'utilise ni Google, ni You Tube, ni Facebook, ni MSN ... mais "chat".

J'adore mes étudiants.

Bon, même une (pas si) jeune créatrice d'entreprise peut avoir du bon sens. Il faut se rendre à l'évidence, y'a pas assez de clients.

Alors me voilà face à un choix : retourner en entreprise (et retrouver des services généraux dignes de ce nom, enfin !) ou rester pauvre et ruinée et endettée.

Mais comme une (pas si) jeune créatrice d'entreprise est toujours pleine de ressources (pas financières, non), j'ai trouvé une autre idée d'entreprise. Je ne peux rien vous dire sinon on va me voler le projet. (Pas si) folle.

Et me voilà qui parle de mon projet à un ami banquier*. Et le voilà qu'il me parle d'étude de marché ! J'en reviens pas. Si les banquiers font du marketing, où va-t-on ? Ils veulent des garanties apparemment. Et le marketing peut leur apporter ces garanties, apparemment.

Et du coup, pourquoi je ne deviendrai pas "expert en marketing auprès des banques" ? Je pourrais juger de l'opportunité d'accorder des crédits aux (pas si) jeunes créateurs d'entreprise. D'abord, ça en jette. Ensuite, les banques sont riches et puis surtout c'est sans danger ! J'adore.

J'ai quand même un peu peur que si j'en parle à mon ami banquier il pense que ça fait beaucoup de projets et qu'il ne me suive plus du tout sur rien ...

* Pour ceux qui pense qu'on ne peut pas avoir un ami banquier, qu'ils changent d'état d'esprit : c'est possible. Mais effectivement, ce n'est pas MON banquier.

Je me demande si on peut monter une boite en faisant un job auquel on ne comprend rien.

Non parce que franchement, si je devais monter une boite au jourd'hui, ce serait un cabinet d'expert comptable.

Ben alors quoi ?

J'ai vu mon expert comptable hier. Le big boss. Son bureau est grand comme mon appart. Et vide.

On regardait mon bilan.

Oui, j'ai un bilan.

Un genre de tableau magique avec des mots obscurs : autres créances (genre j'ai des dettes, moi !), concours bancaires courants (ça, c'est quand je joue sur Internet pour gagner un I-pad je pense), et puis impôts sur les bénéfices. Bon ça j'ai bien compris : faut que je fasse (encore) un chèque à mon Trésor Public chéri.

Et le voilà qui me demande si je ne peux pas augmenter mes charges. Non parce quand on est (pas si) jeune créateur d'entreprise, il faut comprendre que plus on dépense, plus on gagne. Je sais, c'est bizarre, mais c'est comme ça.

Et là on regarde mes charges, et mon principal fournisseur : c'est lui ! Mon expert comptable ! Big déprime. Et lui, tout souriant, me dit qu'en général, c'est le premier poste, voire le deuxième poste de dépense d'une société : la comptabilité...

Je me demande vraiment si je peux pas faire consultant en communication / expert-comptable.

Et je deviendrais CHEF DU MONDE !

Non on se calme.

Je deviendrais riche !!! Principal fournisseur de tout le monde !

Je vais ouvrir un fichier Excel, voir comment ça marche...